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Tour d’horizon sur le silent bloc

Le silent bloc est un élément essentiel de la partie mécanique du véhicule. Son nom vient d’une marque industrielle déposée par la société française Paulstra. À présent, ce terme est passé dans le langage courant mais nous le trouvons sous différentes dénominations. Parmi elles : silentbloc, articulation élastique, plot antivibratile, antivibratoire, Flexibloc.

De ce fait, il assure le confort des passagers mais permet aussi la longévité des pièces mécaniques.

Qu’est-ce qu’un silent bloc ?

Le silent bloc, c’est une pièce cylindrique. Il est composé de 2 socles de fixation, généralement, l’un est en métal et l’autre en caoutchouc. 

Cet élément sert à joindre des pièces mécaniques et a pour rôle d’absorber les chocs, les vibrations et les bruits. On peut dire, en quelque sorte, qu’il sert d’amortisseur.

En effet, ce plot est chargé d’absorber les vibrations dues au groupe motopropulseur (moteur, embrayage et boîte) mais également les à-coups de transmission. De plus, il diminue considérablement les bruits.

En somme, il remplace les articulations mécaniques qui nécessitent des mouvements d’oscillations ou de rotations. Qui plus est, il réduit les frottements et usures mécaniques.

La constitution du silent bloc 

Cette pièce est constituée d’ acier ou d’inox et de caoutchouc naturel ou de caoutchouc synthétique (élastomère). En réalité, les matériaux des silents bloc peuvent être très variés car chaque fabricant peut avoir son mélange. 

Cela dit, deux catégories sortent du lot, l’une étant en gomme naturelle et l’autre en gomme synthétique (issue du pétrole). Cette dernière est de plusieurs sortes et sa qualité variera en fonction du mélange avec les autres matières associées.

Ce matériau souple permet d’absorber les chocs et les vibrations entre les pièces mécaniques. Mais aussi, d’augmenter la longévité des pièces automobiles et de réduire les bruits mécaniques. 

En fonction de la tâche qu’elle occupe, elle sera nommée soit transmission élastique, ou suspension élastique ou encore articulation élastique.

Où se situe le silent bloc ?

Ces plots se trouvent un peu partout dans les véhicules. En effet, leur rôle est de diminuer les frictions entre les différentes pièces auto mais aussi d’empêcher leur usure. 

Donc, nous les retrouverons, par exemple, entre les roues et la caisse (pour amortir et isoler les vibrations dues à la vitesse). Mais aussi, au niveau du triangle de suspension ou encore de l’échappement. D’autres se situent également entre le moteur et le châssis.

Les différents types de silent bloc

Il existe plusieurs modèles d’articulations élastiques :

  • Le plus courant est composé d’un bloc élastique ainsi que de deux parties métalliques reliées au châssis et au moteur. Ce modèle est plutôt rigide et limite les déplacements du moteur.
  • Celui de type balancier est composé de trois pièces et fonctionne en compression. Ce qui lui permet de maintenir et de supporter le poids du groupe motopropulseur. 
  • Le silent bloc anti basculement, quant à lui, est rigide et il est relié au châssis et au moteur.
  • Et enfin le silent bloc hydraulique : Ce dernier fonctionne avec de l’huile sous pression.

Comment savoir lorsqu’un silent bloc est défectueux ?

Lorsqu’un silent bloc est HS, plusieurs signes peuvent vous alerter. Bien qu’ils soient différents les uns des autres, nous retrouverons des symptômes similaires. Notamment des vibrations transmises à travers la carrosserie.

Si c’est le problème provient du silent bloc moteur, nous constaterons des :

  • problèmes au niveau de l’embrayage
  • à-coups au démarrage et à l’accélération 
  • Vitesses qui ne passent pas 
  • Vibrations au niveau du volant 

Pour ce qui est du bloc de barre stabilisatrice HS, nous retrouverons également une mauvaise tenue de route. En effet, les silent blocs situés sur la suspension engendrent des claquements s’ils sont défectueux. Aussi, si ces derniers sont hydrauliques, des traces de fuite de fluide peuvent être constatés.

Quand doit-on changer un silent bloc ?

Le but de cette pièce est d’absorber chocs et vibrations et de fait, elle est grandement sollicitée. De nos jours, la majorité des voitures neuves sont équipées de silent blocs hydrauliques. Ceux-la filtrent aussi bien les vibrations à bas régime (lorsque le moteur vibre le plus) qu’à l’accélération ou à la décélération.

En temps normal, ces blocs sont conçus pour durer plus de 100 000 kilomètres. Toutefois, leur forte sollicitation, qu’elle soit due à la conduite urbaine ou autre, font qu’elles s’usent rapidement. 

Par ailleurs, il faut savoir qu’une défaillance des silent blocs peut avoir de lourdes conséquences sur les pièces de votre véhicule. Par exemple, la casse de l’arbre de boîte de vitesse ou de la ligne d’échappement. Ou bien l’endommagement des cardans et encore d’autres soucis comme des fuites etc.

C’est pourquoi, lorsque votre véhicule atteint les 80 000 kilomètres, il est fortement conseillé  de contrôler ses silent blocs. Et particulièrement, ceux de la suspension. Généralement, il faut changer les silent blocs moteur aux alentours de 100 000 kilomètres.

Comment est-il fabriqué ?

En ce qui concerne leur composition, il existe deux modèles :

  • Le caoutchouc naturel : C’est une matière naturelle d’origine végétale, provenant de la transformation du latex de l’arbre hévéa. Elle a l’avantage d’être très élastique et d’avoir une bonne résistance. Son point faible, c’est son manque de résistance à l’huile et aux températures élevées.
  • Le caoutchouc synthétique : C’est un élastomère dérivé du pétrole. Son atout majeur, c’est sa résistance à l’huile et aux fortes températures. Toutefois, il existe plusieurs modèles de blocs en gomme synthétique. De ce fait, il faut se référer à la qualité du caoutchouc synthétique utilisé par le fabricant.

Aussi, plusieurs étapes sont nécessaires pour la fabrication d’un silent bloc, mais les plus importantes sont :

  • la vulcanisation : Opération consistant à traiter le caoutchouc naturel ou synthétique par addition de soufre. Ainsi le caoutchouc obtenu est plus élastique et plus résistant aux changements de température.
  • l’adhérisation : Phénomène de liaison chimique, entre le caoutchouc et le support métallique, qui assure un collage très puissant. Pour ce faire, il faut un nettoyage minutieux de la surface métallique (dégraissage etc). Suite à quoi, il sera ajouté un primaire et un agent de collage qui permettra l’adhérisation. 
  • Le surmoulage : Cette dernière étape consiste à introduire la partie ou les parties métalliques dans le moule. Ensuite, de la gomme est injectée dans le moule.